Disparition des Forums Jeunesse: Plus de questions que de réponses
Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate
Disparition des Forums jeunesse et transfert de 20M$ vers les Carrefours jeunesse-emploi
Plus de questions que de réponses
Montréal, le 23 avril 2015 – On doit certainement regretter une perte importante quant au développement de la citoyenneté des jeunes à un moment où on constate à la fois une baisse importante du poids démographique des jeunes et un désintérêt chez beaucoup d’entre eux de la vie politique, les faibles taux de participation des jeunes aux élections en témoignent. Par ailleurs, le chômage des jeunes et la grande difficulté que plusieurs d’entre eux rencontrent pour entrer sur le marché du travail constituent des enjeux importants pour le Québec, mais rien dans l’annonce d’hier n’assure qu’on prendra la mesure réelle de ces défis.
Le défi de la participation au marché de l’emploi de tous les jeunes doit être une priorité dans un Québec vieillissant, mais on ne pourra le relever qu’en s’ajustant aux situations réelles vécues par ces jeunes. Il faut se donner tous les moyens nécessaires pour y parvenir et en y associant ceux qui, sur le terrain et au contact quotidien avec ces jeunes, ont développé un savoir-faire qui ne s’improvise pas. L’annonce d’hier ne donne aucune garantie à cet effet. Trop de questions demeurent en suspens pour qu’on puisse, à ce moment-ci, être rassuré quant aux résultats à attendre de l’annonce du ministre Hamad.
Les maisons d’hébergement jeunesse que sont les Auberges du cœur, comme d’autres organismes communautaires jeunesse, œuvrent depuis plusieurs décennies auprès de jeunes qui, en plus de rencontrer ces difficultés d’entrée au marché du travail, sont confrontés à des situations de vie qui exigent un accompagnement soutenu s’inscrivant dans un parcours qui peut être long et semés d’embûches. Il ne s’agit alors pas seulement de devenir employable, mais de reconstruire une vie dont les fondements fragiles comprennent des situations d’abus, de négligence et de violence, de problèmes de dépendances ou de santé mentale et de déficit en termes de compétences sociales même les plus élémentaires. Avec eux, il faut investir plus que de l’argent, il faut du temps, notamment celui nécessaire à créer un lien de confiance pour soutenir une démarche longue et exigeante.
Est-ce que les programmes qu’on mettra en place tiendront compte de ces impératifs ou seront-ils formatés de telle manière qu’ils participeront, à leur tour, à l’exclusion de ces jeunes? Si on ne leur donne pas toute la flexibilité nécessaire pour s’adapter aux situations et besoins de chacun, c’est vers un nouvel échec qu’on entraînera ces jeunes. Un de plus, un de trop.
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Source : Regroupement des Auberges du cœur du Québec, Isabelle Gendreau, cellulaire : 438-390-3985 / Rémi Fraser, cellulaire : 514-402-1470
Le Regroupement des Auberges du cœur du Québec représente 28 maisons d’hébergement communautaires pour jeunes en difficulté et sans abri ou à risque de le devenir réparties dans dix régions du Québec. Les Auberges du cœur travaillent chaque année avec plus de 2500 jeunes âgés entre 12 et 30 ans et doivent en refuser autant, généralement faute de places. Ces chiffres ne reflètent qu’une partie des besoins des jeunes itinérants ou à risque de le devenir pour le type d’hébergement et de soutien que nous offrons considérant les territoires où de telles ressources sont inexistantes. Au total, l’ensemble des Auberges du cœur offre plus de 300 places en maison d’hébergement et, plus de 150 autres places en appartements supervisés ou logements sociaux. Visitez racq.aegir.koumbit.net
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