Communiqué de presse des Auberges du coeur sur la Politique nationale de lutte à l'itinérance
Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate
Politique nationale de lutte à l’itinérance
Les Auberges du cœur saluent l’écoute de la ministre Hivon et l’approche cohérente de la politique et rappellent qu'il ne faut pas oublier les jeunes
Montréal, le 28 février 2014 – Les Auberges du cœur joignent leur voix à celles de leurs partenaires du milieu communautaire en itinérance pour saluer l’adoption de la Politique nationale de lutte à l’itinérance. « Le document est cohérent et reflète les demandes qui visaient à faire reconnaître les causes structurelles et sociétales de l’itinérance et non seulement les parcours individuels. La ministre Hivon a su être à l’écoute et comprendre le phénomène. Sa politique présente les divers visages de l’itinérance, notamment celui des jeunes, et les axes d’intervention (logement, accès aux services de santé et services sociaux, revenu, éducation, insertion sociale et socioprofessionnelle, cohabitation sociale) couvrent bien les nombreux aspects de ce phénomène complexe », souligne Marc St-Louis, président du Regroupement.
Si la ministre Hivon et son gouvernement veulent « vaincre » l’itinérance comme elle l’a mentionné en conférence de presse, le plan d’action devra être ambitieux et accompagné d’investissements financiers significatifs. Une meilleure organisation des services ne suffira pas. Par ailleurs, les annonces pour la création de logements sociaux et le financement de services de proximité sont des mesures qui vont dans le bon sens. De même, la Politique reconnaît « qu’une variété de type d’hébergement et de logement» est nécessaire pour arriver à une stabilité résidentielle.
Les Auberges du cœur apprécient particulièrement que la Politique s’appuie sur une reconnaissance des droits, saluent l’idée de rapprocher les services aux personnes tout en reconnaissant, ce que les groupes communautaires font depuis longtemps, l’importance de l’accompagnement dans le parcours de réinsertion.
S’il fallait apporter un bémol, on constate que la réalité spécifique des jeunes n’est pas très présente dans le document, bien que la ministre ait souligné de vive voix lors de la conférence de presse, l’importance de mesures spécifiques qui aident les jeunes et qui préviendrait l’itinérance. De plus, le chapitre sur le revenu demeure un peu faible. À ce titre, les Auberges du cœur rappellent l’importance de développer des mesures plus efficaces d’accès à un revenu pour le retour aux études des jeunes décrocheurs qui souhaitent terminer leur secondaire 5 et l’importance qu’on respecte le choix de formation que font ces jeunes plutôt que de leur imposer des formations qui ne répondent qu’aux besoins du marché.
Source : Isabelle Gendreau, coordonnatrice aux communications, Regroupement des Auberges du cœur du Québec
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Le Regroupement des Auberges du cœur du Québec représente 29 maisons d’hébergement communautaires pour jeunes en difficulté et sans abri ou à risque de le devenir réparties dans dix régions du Québec. Les Auberges du cœur travaillent chaque année avec 3000 jeunes âgés entre 12 et 30 ans et doivent en refuser autant, généralement faute de places. Ces chiffres ne reflètent qu’une partie des besoins des jeunes itinérants ou à risque de le devenir pour le type d’hébergement et de soutien que nous offrons considérant les territoires où de telles ressources sont inexistantes. Au total, l’ensemble des Auberges du cœur offre plus de 300 places en maison d’hébergement et, plus de 150 autres places en appartements supervisés ou logements sociaux.
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