Recherches et actes de colloque

Ce rapport présente une démarche de recherche évaluative effectuée en 2015-2016 auprès de trois Auberges du cœur venant en aide à de jeunes adultes en situation ou à risque d’itinérance. Le projet s'est appuyé sur une démarche participative ainsi que sur le modèle d’évaluation guidée par la théorie de programme. Les résultats présentent notamment le parcours des résidents, les effets perçus de ce parcours ainsi que les mécanismes expliquant ces effets.

La démarche de recherche-action participative à l’origine de ce rapport s’inscrit dans un contexte où les Auberges du cœur et le Regroupement des Auberges du cœur du Québec (RACQ) souhaitaient réfléchir aux pratiques qui soutiennent l’expression de la citoyenneté des jeunes hébergés dans les Auberges.

Les jeunes qui séjournent dans une Auberge du coeur ont souvent besoin d'un suivi après leur séjour, que ce soit pour de l'écoute, du dépannage, du soutien, de l'accompagnement, mais aussi pour venir vivre des expériences positives (soupers, activités sportives ou culturelles, participation citoyenne), de l'entraide entre les jeunes, un engagement dans sa communauté (bénévolat, participation au conseil d'administration).

«Depuis quelques années, les intervenants des Auberges observent une augmentation de la prévalence de la prescription de psychotrope chez les jeunes hébergés. Les motifs de ces prescriptions vont du traitement pour un trouble d’opposition ou un trouble déficitaire de l’attention avec ou son hyperactivité/impulsivité, à l’utilisation de médicaments de types ISRSIRSN pour les troubles dépressifs, anxieux ou obsessionnels-compulsifs. Ces constats sont aussi visibles à l’échelle de la société québécoise, mais dans de plus faibles proportions.

Recherche sur les pratiques post-hébergement des Auberges du coeur, menée par le RACQ en 1997-1998. Auteur principal: Marc St-Louis. 

Le 16 mars 2006, le RACQ tenait une Journée de réflexion sur la médicalisation des difficultés des jeunes, et plus particulièrement de leur soi-disant santé mentale. À cette occasion, nous avons entendu Denis Lafortune (prof et chercheur en psychologie de l'UDM), Marcelo Otero (prof et chercheur en sociologie de l'UQAM) et Jean-Nicolas Ouellet (agent de liaison au RRASMQ).